Bienvenue sur le site Cotedco.com
Le cristal Le cristal, très apprécié pour sa transparence, sa pureté et le son mélodieux qu'il renvoie, est obtenue à partir de sable quartzeux, de soude ou de potasse, de chaux et en outre, il contient au moins 24% d'oxyde de plomb (30% pour le cristal de qualité supérieure).
Ses origines remontent au XVème siècle, du "cristallo" (devenu "cristallin") que les Vénitiens produisent, un verre très fin dont la transparence évoque le cristal de roche. Les croisades ayant permis très tôt aux Vénitiens d'être initiés aux techniques orientales du verre, ceux-ci avaient pu les développer et la verrerie vénitienne, la plus appréciée du Moyen-Âge, voyait sa composition jalousement gardée, notamment par l'instauration de décrets empêchant l'expatriation des maîtres verriers de Venise. Cependant, beaucoup d'entre eux émigrèrent, notamment en Grande Bretagne, en France, dans les pays germanique et en Europe centrale, et contribuèrent à l'expansion du verre "à la façon de Venise", ce qui aboutit par ailleurs à la "dynastie" de verriers dominante en France jusqu'au XVIIIème siècle, les de Ferre, dont l'ancêtre Ferri s'installa en Provence avant de se faire anoblir, ou bien encore, dès 1557, au cristal de Bohème, plus épais et plus dur que le verre vénitien, permettant la gravure.
Mais le cristal tel qu'on le définie aujourd'hui, n'apparaît que dans la fin du XVIIème siècle : en 1615, Jacques 1er, roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, réserve l'exploitation des forêts aux chantiers navals et interdit d'utiliser le bois comme combustible. Les verriers doivent alors se contenter de charbon pour alimenter les fours, ce qui salit énormément le verre dans les pots "ouverts" alors utilisés. Ils utilisent pour pallier au problème des creusets couverts, mais la fonte en est rendue plus difficile, ce qui les conduit à tenter divers produits afin de faciliter la fonte de la silice. C'est dans cette optique que l'un d'eux, George Ravenscroft, rajoute de l'oxyde de plomb à la composition initiale, et qu'il obtint le cristal, plus pur, plus sonore, plus transparent que le verre habituel.
Le cristal eut rapidement beaucoup de succès et il est dès lors très dur de rivaliser avec les cristalleries anglaises. Cristal de Sèvres, Saint-Louis et Baccarat apparaissent fin du XVIIIème siècle, se contentant tout d'abord des fabrications courantes, sans innovation et en s'inspirant du cristal de Bohème et des verreries vénitiennes. Cependant, la France ayant eu d'excellents verriers, il ne fut pas étonnant que les pièces issues des cristalleries françaises soit d'une grande qualité, ce qui fit leur renommée et, par la suite, leur succès international. |